La psychogénéalogie

Un généogramme

Une histoire vécue pour commencer

Avant de vous donner la définition de la psychogénéalogie je vais vous raconter une histoire; une histoire vraie. Et vous allez voir le lien avec la psychogénéalogie et la généalogie. A l’âge de 4 environ, mon fils, me disait tout le temps lorsque nous étions à la mer, dans l’eau : « et si je me noie? » Quelle drôle d’idée me direz-vous? Surtout qu’à cette époque je l’amenais toutes les semaines aux bébés-nageurs et ce, depuis qu’il avait 7 mois. A la piscine par contre, il n’y faisait jamais allusion ! Juste à la mer et devant une grande étendue d’eau : nous habitons pas loin de l’étang de Thau. J’avais beau le rassurer, lui dire que je le tenais, qu’il avait les brassard. Rien à faire. Mais il n’avait pas une peur panique puisqu’il entrait dans l’eau sans se forcer et était même bien content de barboter. Il n’a jamais pu la tasse et n’a jamais manqué se noyer. Mais alors pourquoi cette peur? Entre temps, je me rends à une rencontre généalogique puisque ma passion c’est la généalogie et je rencontre une psychogénéalogiste. Ne connaissant pas ce métier, et étant curieuse de nature (il en faut de la curiosité pour faire de la généalogie!), je lui demande de m’expliquer ce qu’est la psychogénéalogie. Et là mes pensées ne font qu’un tour. Je lui parle alors de mon fils. Dans le même temps je lui explique que j’ai appris par ma belle-sœur, que le grand-père de mon fils s’est suicidé en se noyant ! En se noyant ! Mon fils a peur de se noyer ! Et bingo, voilà le lien transgénérationnel ! Le grand-père était mort depuis au moins 30 ans avant la naissance de mon fils, moi-même je ne l’ai pas connu. Aucune allusion de ce suicide en présence de mon fils, puisque je l’ai appris avant qu’il naisse. Un traumatisme vécu 2 générations au-dessus, est arrivé dans l’inconscient de mon fils. La psychogénéalogiste, m’a conseillé de dire à mon fils que son grand-père s’était noyé (sans parlé du suicide il était trop petit) mais que ce n’est pas parce que c’est arrivé à son grand-père que ça va lui arriver. Alors un jour que je le sentais réceptif, je le lui ai dit. Je l’avais sur mes genoux, face à moi et après cette révélation il m’a serré fort dans ses bras, son corps s ‘est tout relâché, comme s’il lâchait un poids, il n’a pas parlé et ce jour-là il n’a plus jamais parlé de noyade. Retrouver cette histoire en vidéo ici.

Historique

C’est dans les années 1970 que Anne Ancelin Schützenberger a fondé sa théorie selon laquelle les événements, traumatismes, secrets, conflits vécus par les ascendants d’un sujet conditionnent ses troubles psychologiques, ses maladies, et ses comportements étranges ou inexplicables.

Anne AncelinPour élaborer cette théorie, Anne Ancelin Schützenberger,psychothérapeute s’est fondée sur ses propres observations, et sur des concepts issus de la psychanalyse, de la psychothérapie et de la systémique.
La psychogénéalogie est donc une approche transgénérationnelle. Elle est basée sur différents concepts de psychanalyse dont celui d’inconscient collectif développé par Carl Gustav Jung, ainsi que celui de « fantôme » ou encore de loyauté familiale invisible.
A travers une analyse approfondie de chacun des membres de sa famille et sur plusieurs générations, le psycho-généalogiste va permettre à son client d’établir des résonances et des liens entre son vécu et son passé ancestral, de repérer ce qui a pu se transmettre d’une génération à l’autre et de s’en libérer.

Comment faire pour trouver les liens?

Il faut élaborer son génogramme ou génosociogramme.
Le génogramme ou génosociogramme est une variante d’arbre généalogique utilisé en psychogénéalogie.Il représente, en plus de l’arbre généalogique classique, les liens psychologiques ayant affecté les ancêtres de la personne étudiée, voire les faits marquants et les liens affectifs.
Il est l’outil principal de certaines techniques psychothérapiques (approche transgénérationnelle, psychogénéalogie). On peut étudier son génogramme pour chaque situation vécue, douloureuse, afin de trouver les liens transgénérationnels, les mettre en évidence et les réparer pour ne pas les transmettre aux générations futures.

Une amie m’a demandé de mener un atelier, pendant le confinement, à destination d’enseignants mal dans leur métier, en questionnement par rapport à une éventuelle reconversion. Pour leur donner un exemple concret et parlant, j’ai présenté mon génogramme par rapport aux différents métiers que j’ai exercés.

Retrouvez un extrait de l’atelier sur ma chaine youtube.

Pour aller plus loin

– Anne Ancelin Schützenberger: Aïe mes aïeux
– Bruno Clavier: Les fantômes familiaux
– Salomon Sellam: Le syndrome du gisant
– Gérard Athias: Dictionnaire généalogique des prénoms
– Elisabeth Horowitz:​
– Se libérer du destin familial : Devenir soi-même grâce à la psychogénéalogie
– Se libérer du temps généalogique : Comment déprogrammer son destin par la psychogénéalogie
– Quelle coïncidence ! : Hasards, surprises et synchronicités : suivez les signes de votre vie
– Les actes symboliques : le geste qui libère.

Si comme moi vous voulez découvrir les traumatismes que vos ancêtres vous ont transmis n’hésitez pas à me contacter.