Retracer l’histoire d’une entreprise, d’un commerce ou d’une association nécessite la consultation d’archives provenant de sources très diverses : actes de société, bottins du commerce, rôles d’imposition, baux des fonds de commerce, dossiers de faillite, enquêtes statistiques, registre du commerce, registre des métiers, etc. Le résultat de ces recherches peut s’avérer bien mince tout comme il peut révéler de très bonnes surprises !
Les archives du commerce sous l’Ancien Régime offrent une précieuse fenêtre sur l’activité économique d’autrefois. Elles comprennent les registres des juridictions consulaires, les actes notariés, les correspondances marchandes et les livres de comptes. Ces documents permettent de retracer la vie des négociants, artisans et marchands, révélant les pratiques commerciales, les réseaux d’échange et les usages juridiques.
Parmi ces archives, les procédures de faillite — déjà encadrées juridiquement dès le XVIIe siècle — sont particulièrement révélatrices. Une faillite, appelée alors « déconfiture », n’était pas seulement une ruine économique, mais pouvait entraîner l’infamie, la prison, voire la saisie de biens familiaux. Les juges consulaires instruisaient chaque dossier avec rigueur.
Ces sources sont conservées dans les archives départementales en série L, et nationales. Elles éclairent les tensions économiques de l’époque et constituent un outil essentiel pour les historiens du commerce et les généalogistes.